Quels sont les tarifs actuels de l’assurance auto en 2021 ?

Cette année, les assureurs ont réalisé beaucoup d’économies. Pour cause, la majorité du temps, les Français sont restés à la maison pour suivre les recommandations dans la lutte contre le coronavirus. Cela a donc entraîné moins d’accidents et les déclarations de sinistre n’étaient pas du tout nombreuses. Malgré cette situation, il est fort possible que les tarifs des cotisations prévues pour le compte de l’année 2021 soient revus à la hausse et grimpent d’un 1 à 2 %. De nombreuses causes sont soupçonnées à cet effet. Parmi les causes majeures, il y a la hausse du coût des pièces détachées.

Une hausse de 1,5 à 2 % des taux normaux

Les chiffres ne mentent pas : selon l’étude menée par « Facts & Figures » début septembre, les cotisations à prévoir pour une assurance auto devraient augmenter d’au moins 1 % à 2 % dès le 1er janvier prochain. Pourtant, le confinement de 2020 a fait plonger la sinistralité de 80 %. Près de deux milliards d’euros économisés pour les compagnies d’assurance. Autre constat marquant : en juillet 2020, le nombre de morts ou blessés sur la route a reculé de 11,3 % par rapport à juillet 2019 (où la baisse n’était que de 5,7 %). Sur le papier, tout pousse à croire que les tarifs devraient au minimum se stabiliser, voire baisser. Pourtant, c’est l’inverse qui se profile. Pourquoi cette hausse quand tout indique le contraire ? Le mystère s’épaissit, mais certains éléments permettent d’y voir plus clair.

Pourquoi les tarifs montent malgré la baisse des sinistres ?

Deux phénomènes pèsent lourd. D’abord, le prix des pièces détachées explose. Les véhicules embarquent toujours plus de technologies, ce qui fait grimper mécaniquement le coût des réparations. Les chiffres sont parlants : le tarif moyen des pièces détachées a bondi de 7,8 %, et celui des pare-brises de 11,1 %. Ensuite, les règles sanitaires s’ajoutent à la facture. Désinfection systématique des véhicules, mesures supplémentaires dans les ateliers : tout cela rallonge les délais et fait grimper le coût de chaque intervention.

Certains acteurs nuancent cependant cette tendance. Plusieurs comparateurs d’assurances estiment que les tarifs restent étonnamment stables. À l’écart des hausses, certains assureurs préfèrent maintenir leurs prix pour préserver leur image et éviter de relancer la polémique sur les prix après une année où ils ont généré des économies inédites. Une stratégie qui pourrait aussi leur attirer de nouveaux assurés, lassés des augmentations récurrentes.

Certains assureurs gèlent leurs tarifs : la carte de la fidélité

Quelques compagnies ont choisi une autre voie. Dès le printemps, certaines ont promis de conserver les mêmes tarifs pour 2021. La Maif, par exemple, a confirmé le gel de ses prix pour l’année à venir, grâce aux économies réalisées pendant le confinement, cent millions d’euros mis de côté pour compenser la baisse des sinistres. La Matmut a aussi opté pour ce gel, non seulement pour 2020 mais aussi pour 2021. Mieux encore, elle propose une réduction de 75 euros à destination des personnes en recherche d’emploi et des soignants, un geste qui va bien au-delà du simple tarif figé.

Dans un secteur où la concurrence est féroce, l’assurance auto se transforme alors en argument choc pour séduire de nouveaux clients. Face à cette diversité de stratégies, un réflexe s’impose : comparer, évaluer, prendre le temps de regarder en détail les offres. C’est le moment d’utiliser un comparateur d’assurances pour trier les propositions, repérer les meilleures garanties et ne pas se contenter du seul montant de la cotisation. Car au final, tout ne se résume pas à une question de prix. Les services associés, la qualité de l’accompagnement, la pertinence des couvertures proposées : autant de critères qui méritent toute votre attention.

Le marché de l’assurance auto en 2021 ressemble à une partie d’échecs, où chaque acteur avance ses pions entre hausses annoncées, tarifs gelés et gestes commerciaux. Reste à voir qui, des assureurs ou des assurés, tirera son épingle du jeu dans les mois à venir.