Le phénomène des voitures électriques n’est qu’à ses débuts en Europe et on ne cesse de se dire que les grandes marques automobiles devraient s’y orienter un peu plus. Plusieurs d’entre elles ont suivi la tendance bien qu’elles misent en ce moment sur des modèles de petite taille. Par exemple, le modèle Zoe a enregistré une forte hausse de ses immatriculations au moment où, chez Tesla, les ventes du modèle 3 ont fortement baissé.
Renault voit l’avenir en Zoé
Depuis son arrivée sur le marché, la Renault Zoé a pris une place de choix dans l’univers de l’électrique. Ce n’est plus simplement une curiosité technologique, mais une véritable locomotive pour le constructeur français. En raflant la première place du segment face à la Tesla Model 3, la Zoé s’est imposée comme la référence des petits gabarits électriques en Europe. Ce n’est pas une rumeur de comptoir : l’information a été confirmée par le site Jato Dynamics, spécialiste du secteur.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 4 000 immatriculations recensées sur 27 marchés européens, soit une progression de 62 %. Cette envolée est portée principalement par la demande en Italie, en France et en Allemagne. Sur le terrain, la Renault Rognac Zoé séduit par sa compacité, sa facilité d’usage et son coût d’utilisation modéré. Pendant ce temps, la Tesla Model 3, star des électriques haut de gamme, brille surtout hors d’Europe et vise principalement un public différent. Pour les catégories intermédiaires, la bataille s’intensifie et les marques historiques comme Renault grappillent du terrain.
Un détail n’a pas échappé aux observateurs : Elon Musk a récemment annoncé la suppression de la vente en ligne de la Model 3 à 35 000 euros, ce qui redistribue les cartes pour les acheteurs à la recherche d’un véhicule abordable.
La voiture électrique en Europe : une percée lente et difficile
Sur le Vieux Continent, la transition vers la voiture électrique reste poussive. Les habitudes évoluent lentement, freinées par des réalités industrielles tenaces. Les véhicules destinés au marché européen sortent majoritairement des chaînes en début de trimestre, ce qui explique des pics de livraisons en mars et des creux dès avril. Cette saisonnalité perturbe la dynamique des ventes et rend les progressions fragiles.
Même si la Renault Zoé semble avoir toutes les cartes en main pour s’imposer durablement, la route reste longue. L’électrique peine encore à devenir la norme, particulièrement en France et dans la plupart des pays européens. Pour donner un ordre d’idée, en 2008, les voitures électriques ne représentaient que 2 % des immatriculations totales sur le continent. Un chiffre qui n’a grimpé que très lentement.
Le prix d’achat reste l’obstacle majeur. Les modèles électriques, malgré leur popularité croissante, affichent toujours des tarifs supérieurs à ceux des thermiques équivalents. Cette réalité pèse sur la démocratisation de l’électrique et impose aux constructeurs une équation complexe : proposer des véhicules attractifs sans exploser les coûts.
Au final, la course entre Renault et Tesla rappelle que la révolution électrique se joue autant sur les chiffres que sur le terrain des usages quotidiens. Les habitudes ne changent pas d’un claquement de doigts, mais chaque nouveau conducteur séduit par une Zoé ou une Model 3 rapproche un peu plus l’Europe du grand virage électrique.


 
        
 
        